Le 25 septembre 2015, les Nations-unies ont adopté l’Agenda 2030 visant à faciliter la transition vers le développement durable et un monde vivable pour nos enfants et petits enfants. Le développement durable implique que les intérêts ou considérations économiques, sociaux et écologiques soient harmonisés de façon équilibrée, compte tenu du maintien de la capacité de la planète, de sa survie et de la vie dans de bonnes conditions pour les générations actuelles et futures.
L’éradication de la pauvreté, la consommation et la production durables, la gestion et la protection durables des ressources et matières premières naturelles, le respect du droit international, le respect des droits humains, la liberté, la paix et la sécurité, une société équitable et démocratique, l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes, etc. sont les principes de base de cette politique.
L’égalité des genres est cruciale pour la réalisation des ODD. La dimension du genre de l’Agenda 2030 va dès lors bien au-delà de la simple réalisation de l’ODD. Comme indiqué à l’alinéa 20 de la Déclaration, il est essentiel que la dimension de genre soit intégrée dans
l’ensemble de l’Agenda 2030 : l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles doivent être prises en compte dans chaque objectif, conformément au droit international et aux décisions internationales. La conférence du Caire sur la population et le
développement et la quatrième Conférence mondiale sur les femmes sont même explicitement mentionnées à cet égard. Cette mention est très importante, étant donné la tendance persistante de ne plus reconnaître les droits sexuels comme un droit humain
universel.
L’inégalité des genres ne pourra être réduite que si l’on y accorde une attention spécifique et si l’on s’assure que tous les ODD soient réalisés pour les femmes comme pour les hommes. L’Agenda 2030 ne peut se concrétiser si la moitié de la population est exclue. Un monde durable est aussi un monde dans lequel chaque femme jouit d’une égalité pleine et entière et dans lequel toutes les barrières légales, sociales et économiques à leur autonomisation sont levées.
La Belgique s’est engagée à faire rapport de l’état d’avancement de l’exécution de cet Agenda 2030 durant le High Level Political Forum (HLPF) de juillet 2017. Cet engagement est positif et il donnera l’occasion d’enregistrer les progrès en matière d’égalité hommes – femmes et d’autonomisation des femmes et des filles.