K’Fem | Un beau programme pour le printemps !

Après trois K’Fem éclectiques en 2022, nous vous proposons de découvrir ce que nous vous réservons pour la suite. Nous sommes passé·e·s par le cinéma, le lettrage, la fiction audio et la chanson. Place désormais à la céramique, le burlesque et les mythes indiens.

21 avril 2022 – Céramique et militance, Charlotte Somville nous apprend à sculpter le féminisme

On sait que l’on peut militer en criant dans la rue pendant une manifestation, en collant des affiches aux messages forts sur les murs, en écrivant des essais, des pamphlets, des poèmes et des chansons. Mais saviez-vous qu’il n’y a de limite au militantisme que celles que l’on s’impose ?

Charlotte Somville a abattu un nouveau mur et a apporté ses combats et ses luttes dans ce qui la passionne le plus : la céramique. Un atelier de sculpture vous sera donc proposé, pendant lequel nous apprendrons cet art bien spécifique, et nous nous formerons à la transmission de message par ce biais.

19 mai 2022 – L’odyssée de la Marquise de Montpeyroux

Aristocrate désargentée et très légèrement mythomane, la marquise de Montpeyroux prétend vous inculquer, en chansons, le mode de vie d’une héroïne de roman. De sa voix nue sur quelques accords de violoncelle (seul bien qu’il lui reste d’une splendeur passée), souvent dépassée par ses beaux discours et ses pauses tragique, elle relate ses aventures rocambolesques et sa gloire ébréchée.

D’autre part, la marquise traite les hommes comme des objets avec humour. Elle en fait aussi les modèles de ses chansons, posant son œil comme une caméra sur leurs corps offerts (Quand Johnny Dort, etc.). Le regard féminin (ou female gaze) sur le corps masculin est une chose encore si peu présente dans l’imaginaire collectif, que tout homme présenté dans cette position passive est associé à la culture gay, à une forme de féminité, à un jeu sur les genres. Ce n’est pas pour rien que le personnage lui-même de la marquise de Montpeyroux emprunte les codes esthétiques des drag-queens, de la féminité performée (outrance, tenues et maquillage archétypaux, auto- icônisation).

Bref, la marquise sera parmi nous pour nous conter son épopée burlesque. C’est un spectacle dont on se souviendra longtemps !

23 juin 2022 – Kali, déesse Hindou, forte et féroce

Kali est la divinité la plus terrifiante du panthéon hindou. Déesse de la préservation, de la transformation et de la destruction, elle est l’une des épouses et le pouvoir actif (shakti*) de Shiva, le dieu créateur. Elle est aussi l’une des neuf incarnations de Durga, déesse de la guerre, de la force et de la protection. Kali est souvent représentée jeune, la peau noire, la bouche ouverte, tirant une langue rouge, les yeux écarquillés, vêtue parfois d’une peau de tigre et d’un pagne formé de bras coupés, parée d’une guirlande de crânes.

Suite à la découverte décisive de « Kali décapitée » dans les Nouvelles orientales de Marguerite Yourcenar, la conteuse Ummée Shah délivre son premier spectacle avec un récit intense où la parole devient incantation. Elle propose une narration interne à travers laquelle elle livre au public la part intime de l’héroïne. Sa proximité avec le personnage de Kali est palpable. Les frontières sont délibérément floues. En empruntant à la langue hindi des procédés de répétition qui s’apparentent aux mantras hindous, elle teinte le récit d’un caractère sacré. Ses mots révèlent le sort d’une divinité déchue; son corps raconte une révolution en gestation.

Et pour le reste, nous vous invitons à rester connecté·e·s sur nos réseaux et sur le site ! Le K’Fem, c’est tous les mois, dans la joie, le féminisme et la détermination.

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