Le 15 mars 2018, Lisette Lombé, auteure-interprète, poétesse et fondatrice du Collectif L-Slam, a convié l’assistance dans le monde du slam, sur les thèmes des identités plurielles, des marges, des normes.
Le slam est né dans les années 80, période où le hip-hop atteignait son apogée. L’essence même de cet art de la parole est issue d’une volonté de démocratiser l’accès à la poésie, mais également de se réapproprier les lieux qui y sont dédiés. Un texte écrit de la plume du slameur ou de la slameuse, une performance a cappella et une durée maximum de trois minutes sont les trois contraintes imposées. Ainsi, authenticité, urgence à dire, courage et souci de la rythmique constituent les ingrédients d’un bon slam.
« Dans les ateliers d’écriture, on trouve quasi exclusivement des femmes. En micro ouvert, elles deviennent minoritaires, jusqu’à se retrouver sous-représentées en compétition ».
C’est par le questionnement autour de ce phénomène que Lisette a établi un pont entre l’univers du slam et les problématiques propres au féminisme. Les attentes paradoxales liées aux performances féminines et le prétendu cloisonnement des femmes à des thématiques dites « féminines » ont ouvert le débat. Sur une touche plus positive, Lisette a conclu par le fait que ces dernières années, un changement est en marche. Les femmes sont lauréates dans tous les niveaux de compétition. Ce qui a donné enthousiasme aux participant⸱e⸱s pour s’initier à l’écriture d’un « slam ». Lisette a ensuite terminé la soirée par une performance aussi puissante que touchante.