Parce que le choix de la jeunesse compte

A Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, ce slogan est devenu le leitmotiv d’une association de jeunes femmes qui luttent quotidiennement pour faire valoir les droits reproductifs et sexuels des jeunes Congolaises.

Dans un contexte politique et socio-économique instable le nombre d’avortements clandestins continue d’augmenter. Car, même si les soins post-avortement sont censés être une priorité de santé publique, sur le terrain, la réalité est toute autre.

Parce que les jeunes femmes victimes de ces violences n’ont pas le temps d’attendre que le gouvernement leur vienne en aide, Si Jeunesse S’avait a décidé de passer à l’action.

Elle s’est donc donnée la mission de promouvoir et protéger les droits humains. En réalisant des études et des recherches prenant appui sur la réalité du terrain, l’organisation a investi de multiples espaces pour répondre à cette mission. Offrir des services appropriés aux jeunes femmes, renforcer leurs connaissances et capacités, assurer leur autonomisation financière, autant d’éléments importants pour promouvoir et renforcer leur empowerment, afin qu’elles puissent parler pour elles-mêmes, en leur nom, dans leur propre environnement.

Du terrain au plaidoyer politique pour transformer la loi.

Si Jeunesse Savait a réalisé 3 argumentaires (juridique, de santé publique et socio-économique) de plaidoyer pour soutenir et renforcer la proposition de loi sur la santé publique, qui inclut la proposition de loi sur la santé reproductive (préalablement introduite au Parlement par le mouvement des femmes). Pour ce faire, l’association a réuni les organisations membres de la coalition de lutte contre les grossesses non désirées et avortements à risque, qui lutte pour un avortement sécurisé selon les conditions du protocole sur les droits des femmes[1], afin de travailler sur ces textes de plaidoyer.

Ensuite, elle a mobilisé la communauté pour s’assurer que cette proposition de loi devienne effective et qu’elle puisse inclure les services d’avortements, y compris les soins post-avortement de qualité pour toutes les femmes en âge d’enfanter. Grâce à ce travail de mobilisation, elle a pu toucher les deux parties concernées : d’une part, les prestataires de soin de santé ont été sensibilisé·e·s sur l’importance de prodiguer des soins de qualité, mais également de l’importance de signer la charte pour un avortement sécurisé. Ils et elles ont également été formé·e·s aux outils pour dispenser ces soins sans stigmatisation. D’autre part, l’organisation s’est déplacée dans les communautés, les écoles, les universités et les églises pour s’adresser directement aux jeunes femmes touchées par cette réalité, mais aussi pour informer ces femmes des moyens mis à leur disposition.

Considérant les technologies de l’information et de la communication (TIC) comme des espaces et des moyens d’expression, Si Jeunesse Savait mène des projets en ligne sur les violences faites aux femmes et des formations sur la sécurité en ligne depuis plus de dix ans. En effet, l’association  s’est engagée à bâtir le leadership des jeunes Congolaises dans l’usage et l’appropriation des TIC, média désormais incontournables pour informer et sensibiliser son public sur les droits sexuels et reproductifs.

[1] Communément appelé « protocole de Maputo », ce protocole assure la promotion, la réalisation et la protection des droits des femmes de jouir pleinement de tous leurs droits humains y compris l’accès aux droits et la santé sexuels et reproductifs (DSSR) incluant l’accès à l’avortement sécurisé en cas de viol, d’agression sexuelle, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale ou physique de la mère ou la vie du fœtus.

Site web : http://mwasi.com/

Twitter : @tunawezacongo

Facebook : Si JeunesseSavais Féministes Rdc

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